ACTUALITES


Qu'est-ce que c'est ? C'est l'essence de l'architecture, révélée à l'œil d'un doux âne. Dans un coup malheureux – c'est la faute du photographe – l'œil se métamorphose en une pupille morte criante reproduite sur une boîte de cigarettes. Mais pourquoi est-ce l'essence de l'architecture ? Parce que l'architecte se ressaisit et la fait s'empiler. Elle place couche après couche, crée une colonne solide qui portera le bâtiment, se tiendra debout seule ou en rangée avec d'autres colonnes. En même temps, elle laisse aller, permet à tout de se répandre en une cascade de pierre. L'essence de l'architecture est le sphincter. Mais pourquoi l'essence de l'architecture est-elle révélée à l'œil d'un âne ? Parce que l'âne, déchargé et réceptif, désireux de capturer et d'être capturé, traverse la cour avec élégance et vivacité. Son image disparaît dans la surface de béton d'un petit mémorial. La merde arrive. L'écurie s'effondre. La canette d'eau enrobée de zinc pourra-t-elle servir de douche dans la nuit dorée ?  

Alexander García Düttmann

Rut Blees Luxemburg expose ses oeuvres à la Hamburg Werkstatt Fotografie dans l'exposition "The essence of Architecture". Les projets récents incluent : Silver Forest (2016), une installation architecturale sur la façade ouest de l'hôtel de ville de Westminster ; et London Dust (2011-2013), une série de photographies et un film qui retracent la transformation architecturale rapide de la ville de Londres en relation avec le développement de la représentation photographique CGI.


Courtesy of Brandon Gercara

C’est à l’occasion de la 8e édition de la Biennale de Guyane que Nicola Lo Calzo prolonge sa pratique photographique en tant que commissaire de son exposition « Hors-Champ(s) ». Ayant déjà accompli un travail photographique en Guyane avec sa série « Obia », qui donne à voir les patrimoines des communautés Marrons en Guyane Française, Karl Joseph, le directeur de la Biennale, a invité Nicola à être commissaire d’une des expositions pour l’occasion de l’ouverture d’un nouveau lieu dédié à l'édition : « la maison photographique ».

Par le biais de cette nouvelle exposition, Nicola veut ramener le champ de vision des récits qui ont été marginalisés, disqualifiés, ou même oubliés. Il choisit ainsi des artistes qui, tout comme il le fait dans sa propre pratique photographique, rendent visible une autre réalité dont on ne parle pas – qui n'est pas dans « le cadre »  – afin de la remettre dans le champ de vision. Tout comme le concept de hors-champ dans la caméra – entre autres, ce que l’on ne voit pas, ce qui existe hors du cadre – il est ici employé pour décrire des récits et des réalités sociales dont on ne parle pas, afin de les recentrer.

Commissaire

Nicola Lo Calzo (Italie)

Artistes

Brandon Gercara (La Réunion),
Collectif K2D (Haïti),
Davide Degano (Italie),
Marcello Coslovi (Italie), dach&zephir (Guadeloupe)
et Gosette Lubondo (RDC)

Du 15 novembre au 9 décembre 2023

Du mardi au samedi : 9H - 12H30 // 13H30 - 17H

Salle Nora Legendry, EPCC Les Trois Fleuves, route de Montabo, Cayenne


Photo © Lucy+JorgeOrta

24 avril - 2 juin 2024

MARINA GIOTI, lauréate du prix COAL - Océans 2022 pour l'art et l'écologie, participe à COALITION à La Gaîté Lyrique avec une oeuvre de Sounding the Silent World, installation complète exposée à la Galerie Dominique Fiat jusqu'à 1 juin.

Pour célébrer ses 15 ans, COAL, association de référence pour l’art et l’écologie, s’associe à la Gaîté Lyrique pour présenter une grande exposition pluridisciplinaire mettant en lumière près de 50 artistes représentant la richesse et la variété des approches de la scène artistique de l’écologie.Une exposition monumentale et enrichie d’une vaste programmation investit l’espace emblématique de la Gaîté Lyrique sous le commissariat de Lauranne Germond, co-fondatrice et directrice de COAL, et de Sara Dufour, curatrice et directrice des programmes de l’association. Les oeuvres présentées retracent la communauté d’imaginaires qui s’est constituée au fil des 15 éditions du Prix COAL, initiative phare de COAL pour la promotion, l’accompagnement et la diffusion des artistes qui, à travers le monde, témoignent, imaginent et expérimentent la révolution écologique.

Avec des oeuvres de Ackroyd & Harvey, Maria Thereza Alves, Art Orienté Objet, Brandon Ballengée, Thierry Boutonnier, Alex Cecchetti, Julian Charrière, Paul Duncombe, Fabiana Ex-Souza, Sara Favriau, Feipel et Bechameil, Beya Gille Gacha, Marina Gioti, Shaun Gladwell, Noémie Goudal, Elsa Guillaume, Louis Guillaume, Hehe, Suzanne Husky, Hypercomf, Martin Le Chevallier, Sandra Lorenzi, Angelika Markul, Le Nouveau Ministère de l’Agriculture, Lucy+Jorge Orta, Stéfane Perraud et Aram Kebabdjian, Clément Richem, Belen Rodriguez, Stéphanie Sagot, Erik Samakh, Linda Sanchez, Momoko Seto, Stefan Shankland, Shivay La Multiple, Laurent Tixador et Julia Hanadi Al Abed, Anaïs Tondeur, Marie Velardi, Michael Wang et bien d’autres…


KUNSTMUSEUM RAVENSBURG / (WAHL) FAMILY. THOSE WE ARE /

CHANTAL REGNAULT

EXPOSITION ACTUELLE

(WAHL) FAMILY. THOSE WE ARE

14 Juillet to 5 Novembre 2023

Ouverture : Jeudi 13 juillet 2023, 19 heures

La famille peut être synonyme de bonheur ou de chaos, d'identification ou de séparation, être un fardeau ou incarner la solidarité et la sécurité. La famille est un réseau complexe et affectif de relations qui ne peut être réduit exclusivement à des critères biologiques. Que ce soit par le sang ou par choix, les liens familiaux sont un sujet qui concerne tout le monde. "LA FAMILLE (ÉLECTIVE). DIE, DIE WIR SIND" pose la question de la définition de l'appartenance et brosse un tableau à plusieurs niveaux de ce que peut être la famille. L'exposition collective rassemble des œuvres de quatorze artistes contemporains et nous invite à réfléchir sur les relations familiales, les constellations et leurs liens sociopolitiques.

Les œuvres sélectionnées mettent en lumière la dynamique inconsciente des relations familiales, en parlant de grands sentiments, d'habitudes bizarres et de défis particuliers. Elles thématisent la responsabilité familiale et sociale et montrent des personnes qui renversent les attributions conventionnelles de rôles afin de suivre leurs projets de vie individuels en tant que communauté. Que ce soit dans l'esprit ou dans la vie réelle, les familles (électives) sont, dans le meilleur des cas, les personnes auxquelles nous nous identifions, qui nous façonnent et qui nous soutiennent et nous orientent.

Avec des œuvres de Guy Ben-Ner | Andrea Bowers | Miriam Cahn | Chto Delat | Asta Gröting | Sharon Hayes | Verena Jaekel | Pixy Liao | Joanna Piotrowska | Chantal Regnault | Allen Ruppersberg | Corinna Schnitt | Thomas Struth | Johan Tahon

ANIMAL FANTASTIQUE. LE MONDE COLORÉ DES FAMILLES
L'exposition est complétée par un espace de créativité pour les enfants, entourés de sculptures et de gravures de la collection Selinka du Kunstmuseum. Rendu possible par les Amis du Kunstmuseum.

Vernissage pour les enfants : Samedi 15 juillet 2023, 10 heures.


TROIS CENT SOIXANTE REVUE / POLITIQUES DE LA MEMOIRE / HAÏTI /

NICOLA LO CALZO


FRIEZE / WHAT ARTISTS DO WHEN THEY CAN'T SLEEP /

RUT BLEES LUXEMBURG

Remedios Varo, Insomnio I (Insomnia I), 1947.
Courtesy- © Remedios Varo, The Vera and Arturo Schwarz Collection of Dada and Surrealist Art, Israel Museum and DACS/VEGAP
Louise Bourgeois, from the series ‘The Insomnia Drawings’, 1994–95.
Courtesy- © The Easton Foundation and DACS; photograph- Christopher Burke
Mat Collishaw, Echolocation, 2021.
Courtesy- the artist; photograph- Jeff Moore

Rut Blees Luxemburg, Versuch der Betörung/Attempt of Seduction, 1999.
Courtesy- © Rut Blees Luxemburg and DACS


ACUMEN Magazine / La route des songes / Taisiia Cherkasova

ACUMEN Magazine, Stéphanie Dulout, p.130, Juillet 2023


The Art Newspaper Edition Française / L'art contemporain du Bénin fait escale à Rabat / Emo de Medeiros


CITIES OF THE NIGHT AT RIBA LONDON / FESTIVAL OF ARCHITECTURE

01 Juin - 30 Juin

Et si la nuit, souvent négligée et sous-estimée dans le discours sur les villes et l'architecture, était en fait le monde de la vie qui détient les clés de notre expérience quotidienne. La nuit pourrait-elle être plus qu'une rotation qui recharge notre vie quotidienne ? La nuit pourrait-elle être un espace de transformation qui nous permet de rêver notre avenir collectif ?

Pour la deuxième fois, le RIBA accueille le Royal College of Art pendant le Festival d'architecture de Londres, réunissant trois artistes qui re-présentent et ré-habitent la nuit urbaine : Rut Blees Luxemburg, Alisa Oleva et Chooc Ly Tan.

Le jour, la plupart des choses sont appréhendées sous la lumière d'un seul soleil furieusement brûlant. Mais lorsque la planète tourne et que la lumière du jour s'estompe, nous voyons les choses colorées par un mélange de braises, la brume jaunâtre émise par un lampadaire au sodium, la pâle lueur d'un écran, le scintillement ancien d'étoiles défuntes, et tant d'autres points d'éclairage disparates et éloignés les uns des autres. Alors que les objets sont uniformément présentés à la vision sous une source lumineuse rayonnante pendant la journée, ces mêmes objets sont vus la nuit dans une gamme luminescente qui n'a pas de direction hiérarchique.

Urban Night Practice est une enquête artistique sur ce potentiel métamorphique qui émerge dans les villes pendant la nuit. Les artistes de cette exposition - Rut Blees Luxemburg, Chooc Ly Tan et Alisa Oleva - ont tous des pratiques qui sont réceptives à la possibilité d'une transformation qui est paradoxalement rendue plus claire dans l'obscurité. Ainsi, les œuvres de cette exposition sont composées la nuit mais sont présentées ici comme des propositions de nouvelles façons de naviguer et d'envisager le paysage urbain le jour.

Elliott Mickleburgh

Rejoignez-nous pour la fête le 22 juin à partir de 19h 

DJ set par Chooc Ly Tan

RIBA First Floor Gallery, 66 Portland Place, Londres W1B 1AD


ESCLAVAGE, MÉMOIRES NORMANDES. ROUEN, L’ENVERS D’UNE PROSPÉRITÉ

Une sélection de photographies de Nicola Lo Calzo issues de la recherche KAM est présentée à la Corderie Vallois à Rouen dans le cadre de l'exposition " Esclavage, Mémoires normandes ", première exposition d'envergure dans le processus de reconnaissance de l'histoire et de la mémoire de l'esclavage en Normandie. Des tirages de la série AYITI, REGLA, AGOUDA sont présentés ainsi que des œuvres des artistes Emmanuelle Gall, Gilles Elie-Dit-Cosaque, Elisa Moris Vai entre autres.

L'exposition sur la mémoire de l'esclavage ouvrira le 10 mai 2023 au terme d'une réflexion collégiale des villes de Honfleur, Le Havre, et la Métropole Rouen Normandie, mais aussi de différentes structures muséales, des archives municipales et départementales ou encore des labels « Villes et Pays d’art et d’histoire »…

Le but ?

Faire la lumière sur l'implication du territoire normand dans le commerce triangulaire aux 18e et 19e siècles en confrontant objets des collections et témoignages contemporains Bordeaux, Nantes ou La Rochelle ont fait l’objet de nombreux travaux de recherche et assument désormais, en organisant divers événements culturels ou commémoratifs, leur rôle dans la traite négrière et le commerce qui en a découlé en Europe de l’Ouest. La Normandie restait, jusque-là, un peu à l’écart de ce mouvement général en faveur d’une plus grande transparence de l’histoire locale – la ville, la région –, individuelle et collective. Celle, de fait, d’une responsabilité des Européens et singulièrement de ces villes côtières, dans ce crime contre l’humanité que fut l’esclavage (loi no 2001-434 du 21 mai 2001). Le conglomérat Rouen-Le Havre-Honfleur a pourtant eu un poids comparable à celui de Bordeaux ou Nantes… Revenir sur cette histoire était absolument nécessaire sur un plan éthique, mais aussi au regard de ses conséquences à moyen et long terme sur le territoire et son développement.

Retracer l'histoire

Les familles d'armateurs, autrement dit celles qui finançaient les trajets en bateau pour en retirer un bénéfice, étaient pour la plupart rouennaises. Mais comme les embarcations partaient du Havre et dans une moindre mesure de Honfleur, on a longtemps prétendu que le commerce triangulaire ne concernait pas Rouen, pourtant très impliquée dans le financement de cet éco-système commercial...

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Genèse

Les normands ont, bien avant le 18e siècle, des habitudes de voyages transatlantiques. Le commerce du bois de braise au Brésil ou encore les tentatives de colonisation en Nouvelle-France les ont conduits aux Amériques tandis que de premiers comptoirs normands sont ouverts en Afrique de l’ouest dès le 17e siècle. Un certain nombre d'objets documentent ce mode de vie et en particulier l’environnement de la navigation normande : un très bel astrolabe, des cartes, ou encore des objets en ivoire,  dont la matière même témoigne de liens précoces avec le continent africain. Dans l’exposition, un yoyo issu des collections du musée de la Ferronnerie Le Secq des Tournelles est particulièrement emblématique en ce qu’il illustre toute l’ambivalence de l’époque.

Un passé bien présent

Si l’exposition de la Corderie Vallois met au jour certains éléments du passé, le plus intéressant est peut-être l’écho que cet effort d’élucidation trouve dans certaines de nos problématiques contemporaines. À l’heure où les vêtements sont fabriqués en Inde, notamment, avec le coût humain que l’on sait…
La production de fibre textile et de cotonnade et l'un des secteurs rouennais les plus concernés par le commerce triangulaire. Les fabriques de la vallée du Cailly ont notamment participé à la production des indiennes, sortes de toiles de coton peintes ou imprimées. Mais il ne s’agit pas seulement de documenter le passé pour lui-même, puisque l’exposition questionne notre ère post-industrielle à la lumière de celui-ci.

Commissariat exposition
Mathilde Schneider, directrice du musée Beauvoisine, conservatrice en chef du patrimoine
Isabelle Gard, chargée de projet pour le service des publics
Bruno Varin, assistant de conservation et médiation culturel
Assistance scientifique : Simon Jean-Nebbache, docteur en muséologie

Informations pratiques
Du 10 mai 2023 au 17 septembre 2023
Musée Industriel de la Corderie Vallois, Notre-Dame-de-Bondeville
Ouvert tous les jours de 13h30 à 18h
Tarif : 4€*

Accessibilité
depuis Paris en train > Rouen - arrêt Rouen Rive-Droite
depuis Rouen avec le réseau astuce T2 > Notre-Dame-de-Bondeville - arrêt Mairie V. Schoelcher
depuis le Hameau de Frévaux avec le réseau astuce F4 >Notre-Dame-de-Bondeville - arrêt André Gide

Exposition reconnue d’intérêt national par le Ministère de la Culture, elle bénéficie à ce titre d’un soutien financier exceptionnel de l'État.

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L'exposition virtuelle, prochainement en ligne, bénéficie d'un soutien particulier de FRAME

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*Une entrée dans l'un des trois parcours donne le droit au tarif réduit des deux autres.


2021 - 03 - MARS - MALALA ANDRIALAVIDRAZANA // EXPOSITION INSTITUT DES CULTURES D'ISLAM

Du 3 février au 1er août 2021, l’Institut des Cultures d’Islam présente, en partenariat avec Think Tanger et Doual’art, l’exposition « Zone Franche », organisée dans le cadre de la Saison Africa2020.

En Savoir Plus


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