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PACIFIC STANDARD TIME // PARIS
PETER ALEXANDER, LADDIE JOHN DILL, FRED EVERSLEY, HELEN PASHGIAN, ED RUSCHA
10 DÉCEMBRE - 02 FÉVRIER 2012
VERNISSAGE : SAMEDI 10 DÉCEMBRE 2011  18:00

Alors que l’épicentre du monde de l’art s’est déplacé vers New York depuis la fin de la guerre, la Californie, dans le même temps, voit émerger une nouvelle scène.
La Galerie Dominique Fiat se met à l’heure de la Côte Ouest, en écho à la collaboration des soixante institutions culturelles qui, à travers la Californie du Sud, célèbrent la naissance de la scène artistique de Los Angeles. L’exposition «Pacific Stand Time // Paris» propose de redécouvrir quelques grands noms de la scène californienne qui ont contribué à cette éclosion.

 

Dans les années 1960, abandonnant les formes traditionnelles de la sculpture et de la peinture, les artistes du mouvement “Light and Space” s’intéressent aux problématiques de la perception en proposant, par des modifications de l’espace sensible, une expérience corporelle au spectateur. La lumière blanche ou colorée, artificielle ou naturelle constitue leur principal matériau. Tous ont exploré le phénomène de perception de la lumière dans l’espace, évaluant les limites de luminosité et les possibilités d’immatérialité avec des matériaux industriels comme la résine et le verre.

 

Dans ce contexte, Laddie John Dill s’est intéressé à l’évocation du paysage unique de la région, une collusion de beauté naturelle et architecturale et des déchets toxiques industriels. Ses «Light sentences» consistent en des expériences alchimiques (jouant sur la présence ou l’absence de mercure, d’uranium et d’hélium). L’ambiance de la lumière est attentivement contrôlée pour la garder “contenue” dans son empreinte immédiate.
Les sculptures de Fred Eversley, dans une recherche de simplicité de la forme, combinent la beauté inhérente et les propriétés physiques uniques d’un objet matériel avec le concept de «pureté mathématique». Son questionnement autour de la transformation de l’énergie le mène vers une exploration des formes paraboliques, comme «Lens» ou «Cathedral».
Tout au long de sa carrière, Peter Alexander a également exploré les questions de transparence, d’illumination et de couleur, utilisant l’imagerie liée au paysage californien et à l’océan pacifique. L’oeuvre «Window», agit comme un prisme, reflétant ses propres arêtes dans un effet kaléidoscopique, alors que des pièces plus récentes affichent leurs surfaces colorées en dégradé, réfléchissantes, inspirées des peintures de carrosserie de voiture ou de planches de surf.
Helen Pashgian a elle aussi exploité les propriétés transparentes, translucides et réflectives de la résine dans des objets répondant spécifiquement aux conditions de lumière des espaces où ils sont montrés, comme cette sphère pensée comme un “monde de lumière et de couleur” que l’on pourrait tenir dans la main.

 

 

Project Room
En parallèle, sont présentées des oeuvres d’Ed Moses et d’Ed Ruscha qui apportent une autre sensibilité à l’exposition.
Héritier direct de l’expressionnisme abstrait et du minimalisme, Ed Moses est depuis presque 60 ans une figure incontournable de la scène de Los Angeles. Travaillant le processus et expérimentant les matériaux, Moses révèle ici un sens de la composition et une gestuelle très visuelle. L’amplitude du geste, la répétition des motifs confèrent à ce travail une grande force.
Dans la série des «Vacant lots», Ed Ruscha évoque sa relation ambivalente à Los Angeles, faite de fascination et de répulsion. Attentif aux aspects plastiques de la ville et du paysage urbain, il en dévoile les obsessions - comme un urbanisme pensé à l’échelle automobile - les frustrations et les délabrements.