EXPLORER

A L’OMBRE DES CLICHÉS / PHOTOGRAPHIES D’AFRIQUE ET DU MOYEN-ORIENT
09 SEPTEMBRE - 28 OCTOBRE 2023
VERNISSAGE : SAMEDI 09 SEPTEMBRE 2023  17:00

A l’ombre des clichés
Photographies d’Afrique et du Moyen-Orient

Abbas, Feyredoun Ave, Taysir Batniji, Kamel Dridi, Isabelle Eshraghi, Reem Al Fayçal, Jellel Gastelli Shadi Ghadirian, Maimouna Guerresi, Hassan Hajjaj, Rula Halawani, Nyaba Ouedraogo, Javad Pourmasad, Seifollah Samadian, Zineb Sedira

 

Avec "A l’ombre des clichés" la galerie propose un choix d’oeuvres d’artistes qui transmettent à travers le medium photographique une vision de leur environnement, proche, familial, historique, culturel ou sociétal.

Ce panorama embrasse les vingt-cinq dernières années et sert de révélateur aux mutations de sociétés d’Afrique et du Moyen-Orient dans la réflexion sur les contextes post-coloniaux actuels. Les vies de ces artistes se reflètent au delà de l’image dans une constellation d’attitudes et de réactions et les champs explorés sont multiples.

Les scènes quotidiennes servent de marqueur aux évolutions du temps qui passe, révèlent des paysages immuables, voire emprunts de nostalgie comme l'exprime le travail de Seifollah Samadian. Ces messages véhiculés par le pouvoir de l’image crient leur vérité en douceur dans les rituels du quotidien - Kamel Dridi ou Isabelle Eshragi - y compris interdits, comme le montre Shadi Ghadirian avec des femmes fantasmant sur parfums et maquillages alors que Zineb Sedira crée des mises en scène autour du voile.

Il y aussi la gaieté des enfants plongeant dans la mer à Gaza - Taysir Banitji - ou encore la surprise à Jérusalem de la population adulte jouant avec la neige - Rula Halawani -.

Les oeuvres sont guidées par cette sensibilité et développées à travers le prisme du comportement et des actions de la collectivité.
Elles dessinent pour chacune et chacun des artistes une identité propre et globale à la fois - Guy Tillim -.

Il y a là une esquisse, une expérimentation de l’engagement sensible des artistes à l’aune de la mondialisation, une critique sous-jacente de la société de consommation et ses dégâts irréversibles - Nyaba Ouedraougo - une circulation d’idées, de récits, qui traduit une période d’émancipation - Reem Al Fayçal -. C’est une façon d’interroger par la fabrique des images, la découverte de l’humain, l’acceptation de nos différences dans l’imaginaire individuel et collectif (Maimouna Guerresi).

Ce regard, ce choix d’oeuvres par la matérialité d’une promenade dans la création de ces années en pleine mutation sociale, interrogent modes de vie et pensée.

Ici la photographie et ses process constituent une exploration visuelle, mémorielle et narrative, un vecteur puissant d’émancipation et une illustration des pratiques sociétales. Et mettent en valeur beauté et force dans la rencontre des peuples et des cultures.